2004
Eros thérapie Danièle Dubroux


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Elle sera publiée ci-dessous.

29/08/2004 : Le film peut se résumer ainsi : "Une femme mariée et séparée de son mari vit une belle relation avec une lesbienne. Elles sont heureuses. Le mari, ne suppportant pas la situation, invente une histoire abracadabrante pour venir vivre dans le garage (et commencer à les faire chier). Un de ses amis, genre bellâtre-hétéro se dit choqué que cet homme soit traité comme un chien et lui propose de l'aider à se conduire à nouveau en homme. Son plan est simple : séduire la lesbienne pour que le mari éconduit retrouve sa femme. Jusque là, rien de nouveau, que du cliché. Là où ça dérape est lorsque le bellâtre, éconduit par la lesbienne qui le traite de blaireau, décide de donner une "punition à cette garce" (il faut bien lui montrer qui est l'homme) : coups tordus, séquestration, menace de viol, violence, manipulation, harcèlement et... ça marche !!! La lesbienne qui était complètement nunuche et archi-conne s'éprend de ce mec, et s'épanouit enfin ! Et la femme mariée ? Elle vit à nouveau avec son mari qui est assis, entre celle-ci et sa maîtresse, servi par les deux femmes (et plan à trois sous-entendu !). " Bon dis comme ça, ça ne semble peut-être pas terrible. Pourtant, je me suis sentie profondément manipulée, humiliée. Tout le film dégageait une haine violente des lesbiennes masquée par un discours prétendument ouvert, tolérant et je me suis fait avoir (toutes les lesbiennes sont des connes frustrées, la réalisatrice nous l'avait bien dit !). Il y a quelque chose de très pervers dans ce film. Comme Boutin et les anti-Pacs qui déversaient des flots de haine dans une ambiance festive, colorée.
Je manque de mots pour mieux le décrire car suis encore choquée; La morale de ce film est "il n'y a pas de lesbiennes, juste des bis qui s'ignorent : harcelez-les, violez-les, elles vous en remercieront".
Abject !

Lorsqu'un gay se fait brûler vif, la plus grande partie de la population s'émeut, les politiques font quelques déclarations (et rien d'autres) mais personne ne parle de cette homophobie quotidienne qui, lorsqu'elle est doublée de sexisme, se nomme lesbophobie.
Des lesbiennes, tous les jours, se font harceler, agresser par des hommes qui tentent de les rendre hétéros, allant parfois jusqu'au viol ! Et ce film cautionne cela ! Comment, dans un contexte lesbophobe, passer à côté de cet aspect ?
Attendrons-nous qu'une lesbienne soit violée et brûlée pour protester ?

Mule Retive

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